lundi, mai 28, 2007

Recontres locales

Voila un peu plus d une semaine que je me trouve en Russie et comme tout voyage de ce genre les annecdotes ne manquent pas... sans tomber dans le stereotype pur du pauvre russe bien accueillant voici le recit de mes deux derniers jours pres du lac Baikal

le depart est prevu le dimanche matin... apres un samedi festif a irkuskt ville au bord du lac Baikal. Un lever difficile et l achat d un billet de train pour la Mongolie (depart dans quelques heures) plus tard nous voila en route dans un bus tres local ou l on passe la monnaie au chauffeur pendant qu il conduit... 45 minutes plus tard sous le soleil de midi nous y voila... le lac nous offre un spectacle qui n est pas facile de mettre en mot... en arriere plan les sommets enneiges de l Oural, un lac transparent et une vegetation verdoyante. on se tait et on admire. Le bus nous lache alors dans une zone touristique ou se sont donnes rendez vous les russes les plus aises en ce dimanche ensoleille... voulant fuir ce genre d endroit on demande alors des renseignements sur un eventuel parcours de trek sur les sommets alentours... helas pour nous l office de tourisme ne met aucune bonne volonte et nous dissuade meme en nous presentant un insecte present en masse dans les montagnes... dangereux au point de tuer...
Mais ralentir nos aventuriers, ce n est pas les arreter... on decide alors de descendre quelques kilometres pour aller prendre un ferry qui nous emmenera en face sur une ile appelee Port Baikal... 600 habitants autant de chiens et d ours... Le village tres pitoresque correspond a notre besoin de s eloigner du tourist system... apres quelques heures de marches en admirant la plus grande reserve d eau douce au monde, nous decidons de demander a un habitant s il ne connait pas un hotel pour dormir... il nous propose alors contre achat d un diner de nous accueillir chez lui.. vu l heure et l endroit perdu ou nous sommes nous acceptons sans rechigner.... voir meme contents de partager une tranche de vie avec des russes... l homme parle un peu anglais, la femme pas un mot. Nous filons au supermarche et decidons de preparer un repas espagnol (pour ceux qui l ignorent, soy una especialista de la tortilla de patatas). Durant le repas nous echangeons comme nous le pouvons nos cultures. Nous decouvrons a quel point ces gens vivent simplement, pas d eau courante, un trou pour toilette dans une cabane au fond du jardin (ca y est j en vois certains sourirent)... a cote de cela ils ont un ordinateur et un appareil photo digital... la societe post sovietique veut rattrapper son retard et vite... on a le dernier cri sans avoir l essentiel...drole de sentiments!
Ils nous ont neanmoins accueillis comme des rois en trinquant a l amitie a coup de shot de vodka. Ils nous ont montre leur vie l espace d une nuit. Elle etait l
institutrice du village, lui le menuisier...

Ils vivaient a Oulan Ude (grande ville entre le lac Baikal et Vladivostok), elle y etait prof de musique et chantait a l opera... ils ont tout quitte car lui avait plus de travail par ici. Elle se retrouve donc sur cette ile avec 60 eleves, pas d opera, pas meme de supermarche, mais une vue imprenable sur le lac!! elle semble heureuse. Lui a effectivement trouve vite du travail dans le coin... l ouverture prochaine d un complexe hotelier cree de l emploi nous dit il, fier de nous montrer des sculp
tures qu il peut faire dans le bois... oui mais a quel prix... rien que le mot complexe hotelier nous donne a moi et mes amis des sueurs froides. On sait en effet par experience dans nos pays reciproque que l arrivee du tourisme de masse changera tout sur cette ile... eux avec leur regard innocent et leur bonte ne voient pas le mal... leur pauvre petite maison a deux pas de l hotel fera sans doute tache pour nos promoteurs immobiliers. Nous decidons de ne pas trop y penser et de faire une derniere promenade nocturne notre hote, le lac, les etoiles et nous.
le lendemain apres une apres midi des plus relaxante dans ce paradis perdu avec un plongeon dans le lac baikal des plus saisissant (je vous jure que c etait pour le fun car l atlantique a cote c est les caraibes!!),

nous retournons a la civilisation non sans regret....


a notre arrivee de l autre cote, il n y a deja plus de bus... les prix des taxis ne sont pas dans les tarifs du voyageur-aventurier... on decide donc d arreter une voiture. Le chauffeur accepte volontiers de nous emmener jusqu a Irkukskt (60km)... le tout pour quelques kopeks! Le chauffeur semble sur de lui et de son vehicule lorsqu il double sans aucune visibilite... profitons une derniere fois de ce paysage qui j espere se conservera longtemps aussi pur pour que nos generations futures puissent aussi y avoir droit... c est promis les photos vont arrivees... sans doute lors de notre prochaine etape... les yourtes d Oulan Bator!


2 commentaires:

Anonyme a dit…

MMM ! Que les Yourtes d'Oulan Bator te donnent autant de paix, d'humanité et d'étoiles que tu peux le souhaiter. Ma campagne française me manquait, mais elle semble bien petite face à cette Russie rustique et toute puissante de poésie... Un jour, promets-moi que nous ferons ensemble le Trans-Europe Express ? Le Trans-Sibérien ? Le Trans-Finlandien ? Le Trans-Américain ? Ou peut-être encore autre chose ! Mille bisous @ toi, du bout du monde ! One Charlie's Angel***

marlene a dit…

je te promets que pour le prochain projet tu seras du voyage... nouvelle frontiere etla fievre voyageuse ne me quitte pas je mets ca en mots asap... biz