dimanche, mai 15, 2011

Pourquoi choisir l'expatriation?

Le retour en France de courte durée a été l'occasion de revoir ceux qui me sont chers qui me voient partir et revenir et se posent souvent la question: pourquoi Marlène repart-elle? Certains osent me la poser cette question... Louis, ami inconditionnel a osé me demander les raisons de ce qui peut parfois ressembler à une fuite, les raisons de vivre loin de ceux qui m'aiment et que j'aime.
La réponse a mis du temps à venir mais vaut la peine d'être partager. Elle arrive à un moment précis de ma vie: la prise de décision de rester un an de plus en terres équatoriennes.


Pourquoi partir, m’as tu demandé il y a quelques temps...


Si j’étais carriériste je te dirais car en France un boulot pareil je ne l’aurais pas

Si j’étais patriote, je te dirais car mon pays je ne l’aime jamais plus que quand je le vois de loin… il est si beau, si parfait

Si j’étais aventurière,je te dirais pour ne pas avoir de routine et la possibilité de découvrir, de voyager tout le temps

Si j’étais romantique je te dirais pour chercher/trouver l’amour

Si j’étais amoureuse à sens unique je dirais pour fuir celui qui ne m’aimera jamais de la même manière que je l'aime.

Si j’étais pessimiste je dirais parce que c’est quand on est loin de ceux qu’on aime qu’on se rend compte qu’ils nous manquent et qu’on ne trouvera jamais mieux ailleurs

Si j’étais optimiste, je dirais pour le plaisir de retrouver ceux que j’aime à mon retour

Si j’étais athée je te dirais de demander à ton Dieu… mais comme je ne le suis pas je lui demande moi-même !

Si je croyais au destin je te dirais parce que c’est le mien

Si j’étais perfectionniste, je te dirais parce que je n’ai pas totalement fini mon travail

Si j’étais Cesar Pavese je te dirais que l’art de la vie consiste à cacher aux personnes les plus chères la joie que l’on a d’être avec elles sinon on les perd… je ne sais pas cacher alors je fuis pour ne pas montrer

parce que je suis un peu de toutes celles là, j'ai décidé de rester encore un peu ici, loin de toi, de ceux qui me sont chers...à la poursuite d'un équilibre, mon équilibre.

lundi, octobre 11, 2010

Ode à un pays

Querido Ecuador,

après neuf mois sur ton territoire, je croyais te connaître, t'avoir apprivoisé toi, tes volcans et tes habitants... mais voilà qu'en ce début octobre tu viens me montrer une nouvelle facette de ta personnalité par tes policiers!


Le calme équatorien existe-t-il? Sans doute en haut du Pinchincha ou du Cotopaxi mais au coeur de Quito on a du mal à le voir... La normalité à l'équatorienne passe par
- des avions qui atterrissent si près des maisons, qu'en cours nous sommes obligés de nous taire le temps de leur passage
- des klaxons à tout va dans des embouteillages interminables
-des bus qui fument noirs
-des vendeurs de fruits et légumes sur les bords des routes qui respirent cette fumée
-des enfants qui vendent des mouchoirs et font des acrobaties aux intersections des rues les plus fréquentées


Cette "normalité" si chaotique je l'ai apprivoisée et m'y suis bien habituée au point de la regretter des jours comme hier où tout un coup tout cela disparait en quelques heures pour laisser place à une ville aux rues désertes, à des habitants tous apeurés.

Où es-tu petit enfant qui chaque matin sans le savoir est devenu mon repère? où t'es tu caché alors que les policiers à deux rues de là ont décidé de jouer les gringos armés... Comme tout le monde je prends donc le chemin de la maison pour regarder via un écran ce qui ressemble bien à une série américaine: des tirs dans les rues et sur un hôpital avec un président qui se dit séquestré; des journalistes qui se cachent derrière des véhicules et se mettent en mode caméra infra rouge. Pire qu'en temps de guerre.
A 22 heures, à l'heure où en France les films se terminent, nous avons le droit ici aussi à un "happy end": le président, qui a réussi à s'échapper, fait un discours sur la terrasse du palais gouvernemental. Quelques dégâts collatéraux seront à déplorer mais le chef d'état sort victorieux... on éteint le petit écran.
En bonne européenne, j'appréhende le lendemain.

Au petit matin en ouvrant les yeux j'aperçois à nouveau les avions décoller, les bus fumer et le petit bout de choux sera sans nul doute au premier feu en sortant de la maison.

Equateur tu me surprends encore... au lendemain de ce que tous appellent un coup d'état tu reprends si vite tes mauvaises habitudes, ton chaos quotidien que le chaos le vrai est oublié!
Dans quelques heures je referai la fête dans tes villages... Equateur ou l'art de vivre le moment présent. Dans un pays où les coups d'état sont aussi nombreux que les tremblements de terre ou encore les irruptions de volcans, il faut en effet ne pas perdre de temps à penser au événements de la veille mais bien vivre le jour même. Le vivre intensément comme le font tes habitants en se levant à l'aube pour voir ton soleil briller sur la beauté de tes paysages qui tout à coup m'apparaissent si fragiles.




Equateur, continue à m'émerveiller au point de me surprendre moi même devant tout cela. Je te promets en échange la reconnaissance et le respect de ta pacha mama, "la terre mère" et par cette modeste ode à toi et à tes hommes, je deviens témoin pour ceux de l'autre monde...mon monde.


mercredi, mai 20, 2009

Le pont de bercy

Vous connaissez les petits plaisirs de Philippe Delerm ? Et bien pour une parisienne vivant sur la rive gauche et travaillant sur la rive droite de l’Est parisien le petit plaisir a lieu tous les matins entre le quai de la gare et Bercy.

Départ Sèvre Lecourbe.

Le jour est déjà levé mais contrairement à lui je suis mal réveillée

Travailler.

Quand on est étudiante, on rêve souvent de cette indépendance qui n’est pas seulement financière- rêve de satisfaction qui va au-delà d’avoir des amis mais qui réside dans l’épanouissement professionnel. Se lever chaque matin et savoir que l’heure de trajet trouvera sa raison d’être. Tout le monde en rêve. Je pensais pendant un temps l’avoir trouvé.

Malgré le bonheur qu’enseigner me procure, je me rends compte de la routine qui s’est installée. Quand j’ai pris la décision de me poser un temps à Paris, cette routine je l’avais déjà à l’esprit. Le métro-boulot-dodo qui guette tout parisien est déprimant… pourtant il suffit parfois d’un pont traversé chaque matin pour que cette routine se transforme en une raison de rester. Tel un griot africain qui annonce les nouvelles, ce passage selon s’il est pluvieux ou ourlé de rose m’annoncera le ton de ma journée.

Que se passe-t-il sur ce pont me direz vous ? et bien c’est un tout qui ne dure que 12 secondes mais qui vous en mettent plein les yeux.

Comme tout bon spectacle, il vous faut quelques éléments indispensables :

-pas de musicien. Déjà passés entre Trocadéro et Glacière, les accordéonistes roumains savent qu’après Place d’Italie, les touristes généreux sont moins nombreux : A cette heure de la matinée seuls des travailleurs ronchons se partagent les sièges des wagons. Mais tant mieux, un mauvais musicien pourrait tout gâcher.

-La lumière : la lumière du matin va si bien à ce coin de Paris : le ciel quelque soit sa couleur sera de toutes façons plus foncé que la fumée qui sort des grosses cheminées du bord de Seine.

-la structure de la scène :

Du bateau bus qui relie la rive droite à la BNF aux interminables queues de voitures pare-chocs contre pare-chocs aux feux rouges ; une Seine en mouvement qui trouve sa structure par ces quatre blocs que forment la bibliothèque François Mittérand qui la bordent.

Bercy les pieds dans l’eau. Le ministre laisse souvent son bateau à quai… mon esprit vagabonde dans ces bureaux, m’imaginant un instant chargé de comm, ou «petite main »pour ces « grands ».

Les coureurs sur le trottoir d’en face me donnent envie de m’y mettre… bonne résolution du matin !

Quand arrive au palais omnisports sur la gauche le meilleur est déjà pris… le tunnel arrive je le sais bien !

12 secondes viennent de s’écouler… Rideau… regard de satisfaction entre spectateurs. Complices du matin. Certains passagers blasés ou trop bons lecteurs de la presse gratuite ou du dernier best seller à la mode ne relèveront même pas la tête. D’autres comme moi se sont laissés séduire par ce spectacle et ont un regard rêveur…

La suite est assez classique : je pars alors dans les listes de tout ce que je dois, devrais, et parfois heureusement vais faire.

Les tunnels se succèdent dans cette fin de ligne6. Un ultime répit à Bel-Air… nom prédestiné avant de replonger en apnée dans la vie parisienne. Il est 8 heures je peux commencer ma journée.

samedi, décembre 15, 2007

Le matin sur st Germain

Alors que je retrouve mes terres après ces quelques mois loin, parfois très loin d’ici, je redécouvre le bonheur à la française….

9h sur le trottoir de droite (en remontant de st Michel) entre l’église St Germain et la Rue des St Pères (la précision est importante)

Il n’y a pas un matin où mes pensées ne vagabondent dans mon passé…. Mes pullas trempées dans mon thé en Finlande en admirant les flocons par la fenêtre, le bruit des mamas espagnoles en train de fouetter les œufs pour la tortilla du midi en Espagne ou encore les petites me réveillant pour jouer à la poupée en Angleterre… tout cela me revient tandis qu’ici ce sont les ouvriers parlant wolof dans la rue qui m’offrent un réveil au marteau piqueur (qui marquera sans nul doute l’année 2007).

La nostalgie passée je file à l’université située au cœur même de la vie parisienne : St germain des prés… dire que Simone de Beauvoir ou Jean Paul Sartre y sont passés avant moi manquerait d’originalité… le matin devant le café de flore pourtant je ne peux pas m’empêcher d’y penser. J’observe alors le spectacle que les habitants m’offrent sans le savoir :

Monsieur qui descend la poubelle en costume…. J’imagine alors les quelques minutes qui ont précédé cette scène. Lui attrapant son attaché-case après avoir enfilé son manteau… il se dirige vers la porte et entend la voie de madame, pas encore prête dans la salle de bain, située à l’autre bout de leur 100 mètres carré (c’est le minimum dans ce quartier). Elle lui rappelle de descendre les ordures. Il fait la moue: il aura l’air de quoi s’il croise le voisin! En plus il le sait bien, la gardienne a déjà sorti les poubelles… il lui faudra aller dans la rue avec ce maudit sac noir… mais enfin, de bon matin, il ne veut pas entrer en polémique avec madame… il laissera donc le petit sac en prenant soin de ne rien faire couler sur le costume ou même les chaussures bien cirées… il se dirigera ensuite sur le boulevard et attrapera le premier taxi. Il ne notera même pas les quelques passants qu’il aura croisé…

il y a pourtant le laveur de vitrine qui s’active… certes il n’a pas la même classe que Monsieur « je descends la poubelle » mais pourtant il se distingue des autres laveurs… on est sur St Germain et chez Gérard Darel le laveur de vitre n’ a pas un jean crade ou même de vieilles baskets ! non il est même en chemise… le comble !

C’est un peu comme les deux clochards de ce bout de boulevard… les mêmes depuis des années. Ils ont leur place et ils ne leur viendraient pas à l’idée d’en changer : tous les deux copinent avec les vendeurs de journaux des kiosques adjacents. Sans doute ont-ils le privilège de lire le Monde dès son arrivée au kiosque… l’un d’entre eux a même une petite radio MP3… et oui c’est cela St Germain ! les touristes américains qui sont en train de prendre leur café –croissant qu’ils paieront hors de prix aux deux magots, nous envient de tout cela ! Ils paient ce doux spectacle où il manque sans doute des bérets et des baguettes pour répondre totalement à l’image qu’ils se faisaient de nous !

Perso j’ai trouvé le filon pour éviter de payer : la figuration ! Car en effet, s’ajoutent à ce tableau quelques étudiants mal réveillés, marchant d’un bon pas… il est 9H05 et ils le savent : à trop flâner sur le boulevard, ils sont en retard....

samedi, novembre 03, 2007

Rencontre 2

le 25 mai- 8 ème jour entre Novosibirsk et le Lac Baikal

Encore un peu moins de 24 heures dans le train et nous arriverons au bord du lac Baikal. Depuis hier au soir l'ambiance a légèrement changé dans notre wagon due à la montée à Novosibirsk de nouvelles têtes et surtout l'arrivée de deux jeunes russes dans notre compartiment. Elles viennent remplacer les militaires croisés lors d'un trajet précédent. La communication avait été réduite avec ces derniers, mais nous avions échangé par les sourires, les photos et les regards finalement plus que ce que l'on pouvait imaginer. Par ce groupe de militaires, nous avions découvert tout l'étendue du "typé" russe: du blond aux yeux clairs, au racines Mongoles et Sibériennes qui se voient sur les visages sans compter les Kazaks... tous font partie de la même armée qui sans avoir la notoriété d'antan reste une image forte en Russie.


Nous troquons donc ces jeunes hommes pour deux jeunes filles, la vingtaine. A âge égal le contraste est saisissant. Elles sont en effet bien loin des stéréotypes que les plupart des français ont des jeunes du centre de la Russie. Richesse ostentatoire: coiffure digne des défilés, derniers téléphones, casque de MP3 et tenues exubérantes. Le voyageur en quête d'authenticité peut se trouver déçu... mais c'est pourtant bien une figure de la Russie qui vient de faire son entrée dans notre compartiment de train. La musique trop forte qui sort du casque de l'une d'entre elles me donne une vague impression de ce qu elles écoutent. Où vont-elles? Combien de temps vont elles rester parmi nous? Nous faisons tâches Miri et moi avec nos sacs à dos, notre allure peu soignée après tant d'heures de voyage... la situation nous ferait presque sourire: Sans être des "fashion girls" Miri et moi savons nous habiller pour sortir! Elles ne verront de toutes évidences pas cette facette de nous! A peine leur lit fait, elles vont faire la fête dans un compartiment voisin du nôtre et ne reviendront que quelques heures, quelques vodkas et quelques paquets de cigarettes plus tard. Au petit matin (8H30 à Moscou, 12h au mileu de nullepart!) nous entamons la discussion avec l'une d'entre elles qui parlent un peu anglais. Elle fut jeune fille au pair en Allemagne, et ne garde pas un bon souvenir de l'étranger. Originaire du centre de la Russie, son rêve est de devenir professeur à St Pétersburg. Je pose des questions auxquelles elle répond sans donner beaucoup de détails, sans doute n'a-t-elle pas envie de parler. Je demande alors juste pourquoi elles sont là? Elle m'explique qu'elle et sa bande de copines ont pris le train pour se rendre à une fête... dans quelques arrêts elles nous quitteront donc. Alors que je finis "seule dans le transsibérien" de G. Dunbar, je me rends compte à quel point chaque expérience est unique. Alors que nous effectuons le même trajet, je ne vis pas le même transsibérien que cette jeune fille et pourtant le mien aussi est riche de rencontres. Nombreux sont ceux qui comme nous trois, sont partis à la découverte de ce petit bout de monde, en quête d'aventures. Nous ne sommes donc finalement que trois petits aventuriers de plus à traverser les steppes, les lacs, les églises et les temples

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mercredi, octobre 17, 2007

Rencontre 1

le 24 mai- 6 ème jour Iekatérinbourg- lac baikal


Nous entamons une journée entière de train... ou plutôt deux jours et trois nuits, mais nous préférons ne penser qu'au jour qui s'écoule. Le le
ver est-il vraiment fait? pas réellement! nous passons la journée assise dans notre compartiment spartiate mais qui, au fil des heures, se remplit autant de nos odeurs que de nos marques: livres, photos, nos I pod.... tout est éparpillé dans la cabine pour lui donner vie. Entre l'envie de lire, de dormir, le temps passe finalement plutôt vite et le paysage file. Les arrêts plus ou moins fréquents et les samovars qui nous fournissent en haut chaude pour des pauses thé rythment nos journées. Après la visite des provodnista (femme responsable du wagon),

notre autre visiteur sera un petit garçon, voisin de cabine. Muet, il semble très curieux par tout ce qui compose notre lieu de vie: attiré par les images, nous lui montrons nos photos, et nos appareils en tout genre (I pod, téléphone...)

Après avoir tripotté et tenté des photos, il retourne dans le couloir et m'interpelle par un cri, seul son qui sortira de sa bouche. J'observe alors le paysage qu'il m'enseigne: notre train passe sur un pont et traverse une des nombreuses rivières que compte la Russie. Le regard ébahi de cet enfant me fait prendre conscience de la beauté du moment, malgré les nuages.


Nouvel arrêt. Notre petit compagnon se fait rappeler à l'ordre par sa mère. Le voilà qui pleure dans le compartiment voisin. Petit Bonhomme j'aimerais tant te dire que ton avenir sera beau comme le mien! Rempli de voyages, de découvertes, de rencontres. J'aimerais tant te dire que la curiosité dont tu fais preuve dans ma cabine pourra te conduire à faire de grandes choses. Hélas je n'en sais rien et je ne peux que l'espérer pour toi.

Un transsibérien nommé désir

Helsinki-Moscou le 19 Mai 2007

L'aventure commence là... et pourtant j'ai l'impression qu'elle est présente dans mon esprit depuis des mois...

Ce qui n'est pas faux au fond. Je me rappelle encore ce jour de janvier, le 15, retour de mes vacances de noël, et retrouvailles avec mes amis de Finlande... le pied à peine posé, les projets allaient bon train... sans doute un signe! Rafa a alors lancé l'idée qui allait nous occuper les prochains mois...le transsibérien. Une préparation avant tout psychologique: peur de partir si loin, de partir avec lui, l'envie de faire cela à 2, 3,plus... puis moins... il y a eu la phase d'euphorie et puis celle du "plus d'envie du tout" et puis il y a quelques semaines on a commencé les démarches: de visas en visas le voyage a pris forme comme un puzzle où les pièces ne sont finalement pas si compliquées à trouver.... le tout pour arriver à ce 19 mai: appartement vide, sac prêt, ce voyage n'est pas seulement une aventure il annonce aussi la fin de mon séjour à Helsinki.
18h 30. L’heure des adieux-difficiles comme toujours- où vais je retrouver ceux que je laisse derrière moi?
la ponctualité des finlandais n'est pas de bonne augure dans ce genre de moments mais en vain...
le train roule déjà.... je ne suis pas encore sur la ligne mythique et pourtant l'aventure a bel et bien commencé

premier bain de soleil

Helsinki, le 7 mai 2007

Dans un pays où le soleil et la chaleur n'arrivent qu'après des mois d obscurité et de froid, ces jours lumineux sont mémorables....

Cela commence avant que l'on sorte un pied du lit... vos rideaux sont encore fermés mais laissent néanmoins passer une lumière que ne fait aucun doute... 5 minutes plus tard vous avez confirmation quand les rayons de soleil s'en donnent à coeur joie dans votre petit intérieur... Tout vous apparaît sous un nouveau jour... la poussière éclairée comme une star de cinéma ne demanderait qu'à disparaître... mais l'euphorie qui vous envahit ne doit pas être mise à son service... quelque chose de plus important est à trouver.... vous cherchez alors dans les tiroirs de meubles qui ont passé l'hiver à se remplir de ce qui ne vous sert pas... mais elle est où?! quoi? votre paire de lunettes de soleil, si bien enfouie que vous avez du mal à mettre la main dessus. Après une matinée solitaire à regarder comme tout est plus beau dehors... il va falloir se décider à aller en profiter: c'est le moment précis où vous devez coloniser comme bon nombre de jeunes gens, une de ces nombreuses terrasses qui attendent désespérément l'arrivée de ces beaux jours... pas question d'y mettre les pieds seule... le "must" est de se faire inviter...
Invitation provoquée, vous voila donc en douce compagnie... lui lisant son journal, vous écrivant ces quelques lignes... un vrai modèle de "posh attitude", lunettes de star, et polo RL.. on s'y croirait presque. Ce lieu, ce moment aussi a-temporel qu'il puisse être arrive néanmoins à une période clé de Ma vie: une semaine. c'est le temps qu'il me reste avec lui avant le grand départ. Ray Ban guy and Ralf Lauren girl n'auront plus leur place sur cette terrasse...ni même sous ce doux soleil finlandais. Fin de l'aventure dans ce pays qui m'aura ouvert ses bras sans la doudoune malgré le froid, son coeur sans concession. Les a prioris et les drôles de découvertes passées, je dois me rendre à l'évidence: la Finlande m'a eu! Elle est et restera dans mon coeur, comme tous les pays traversés, où j'ai vécu et vivrai. Elle s'est surtout humanisée: elle porte aujourd'hui les noms de Päivi, Sabine, Nina, Magnus, Marketta et tous les autres... mes élèves, mes collègues, mes amis! comme pour venir me faire prendre conscience de cet état de fait, un gros nuage se présente... allez soleil, dans ce genre de moment seul toi sait me redonner le sourire... attrapons les rayons et vivons!

jeudi, mai 31, 2007

Un passage en douceur entre les cultures

Les jours filent, les trains aussi... après 2 jours et demi dans un nouveau train entre le lac Baikal et la Mongolie... Oulan Bator nous ouvre ses portes et celle de la culture asiatique...

Quitter la Russie via la Mongolie est un réel plaisir visuel... nous longeons le lac Baikal... à la tombée de la nuit... l ambiance du train est vraiment différente de celle connue jusqu'alors... ici très peu de locaux... seulement deux wagons remplis de backpackeurs en quête d aventures comme nous!! Parmis eux une bande de francais erasmus en Russie qui finissent eux aussi leur année en beauté! quelques shots de vodka plus tard, le contact passe et les heures aussi...
Le train s arrête beaucoup surtout au passage frontière... on prend notre mal en patience et rêvons des steppes a venir.

l arrivée a Oulan Bator se fait au petit matin... le jour est à peine levé mais on sent deja l effervecence de la capitale mongole: klaxons, et embouteillage en prime!


Une douche et une machine à laver plus tard, nous partons a la découverte des temples boudhistes de la ville qui ont resisté a la présence communiste! Jour de célébration nous avons le droit a une cérémonie en plein air.
Le changement de religion mais l écriture cyrilique omnipresente permettent un passage en douceur vers la culture asiatique. Sans avoir un charme particulier, la ville nous est pourtant tres agréable... nous profitons en plus de tout cela sous un beau soleil...pourvu qu il nous accompagne dans notre trek à cheval demain dans la steppe alentours....